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ÞÏíã 24-02-10, 11:26 AM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 11
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ÇáÈíÇäÇÊ
ÇáÊÓÌíá: Aug 2006
ÇáÚÖæíÉ: 9435
ÇáãÔÇÑßÇÊ: 262
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ÇáÈáÏMorocco
 
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10




Emmanuelle pose un instant son livre... Elle guette.

Retenir le rire, encore un peu de patience... et elle ferme les yeux de plaisir sous le cri de rage qui jaillit de la salle de bains.

Elle respire avec volupté l’odeur du savon sur sa peau et passe la main dans ses cheveux encore humides, lavés et relavés. De les sentir aussi soyeux sur ses épaules, de les voir si brillants, elle n’éprouve aucun regret d’avoir épuisé la réserve d’eau chaude. Vu le résultat, Brice serait malvenu de lui reprocher le petit sacrifice qu’elle lui a imposé. Demain ? Sans doute encore... mais il s’y fera

Elle devrait s’assurer que tout est à son goût

Brice ? Tout va bien

Foutue porte ! Elle aimerait voir au travers du bois épais et jouir au maximum de la réussite de son mauvais tour

Très bien... Au mieux

Elle rit, doucement, prenant soin de ne pas le narguer. Au fond, elle est ravie de sa réaction, l’ayant espérée et heureuse de trouver en lui un peu d’humour. Un début de soirée bien agréable...

Ne pas trop le ménager quand même. Elle exagère le soulagement dans sa voix, pour qu’il perçoive un zeste d’ironie

Vous me rassurez, à vous entendre, j’ai cru à une chute. Je m’occupe du repas, prenez tout votre temps

Phase numéro deux

Il va passer une soirée dont il se souviendra longtemps

Au menu, des quiches lorraines. C’est pratique et vite réalisé. La plus grande pour lui, bien entendu. Elle a remarqué qu’il a très bon appétit. Pas gourmet, pas vraiment. Il aime les plats solides, consistants... surtout bien relevés. Et elle a fait le nécessaire pour satisfaire ce dernier penchant

La table, dressée pour deux et un soin particulier pour rendre l’instant agréable... juste quelques fleurs séchées entre les deux assiettes, pour colorer la nappe immaculée, un chardon bleu, le plus agressif, le mieux bardé d’épines qu’elle ait trouvé, dans son verre à lui. Elle a perdu deux gouttes de sang dans l’affaire... et lui en souhaite bien pire. Dans son verre à elle, une grappe de nacre, sur laquelle se reflètent et dansent les flammes de trois hautes bougies

Une pression sur l’interrupteur du plafonnier pour réduire l’éclairage au minimum... Terminé ! Fantastique... un décor idyllique

Il est vrai que pour obtenir un tel résultat, elle s’est vu contrainte de sacrifier le magnifique bouquet qui paraît le hall d’entrée mais le coup d’œil en vaut la peine. Quant aux fleurs, rien de perdu... elles pourront servir encore

Comment ? Aucun souci à ce sujet, il verra bien

D’ailleurs, le voilà et... il n’a pas l’air plus contrarié que cela

C’est splendide ! Joli travail

Vous avez fini ? Oh, vous avez encore un peu de mousse sur le front. Approchez

Emmanuelle sourit au regard soupçonneux qui suit sa main qui se lève, au petit mouvement de recul devant les doigts qui glissent et caressent, effacent un reste d’écume parfumée, elle demeure sereine et amicale, et elle n’est qu’innocence pour les yeux qui prennent les siens, interrogent, laissent poindre un doute... et cèdent aux effluves qui s’échappent du four entrebâillé.

Ça sent bon

Tout est prêt mais attendez d’y avoir goûté avant de me féliciter

Elle l’invite à prendre place, se montre enjouée, le distrait d’un rire, l’enivre de mots pendant qu’elle dépose les plats sur la table. Une énorme quiche pour lui, une plus petite pour elle. Elle s’installe à son tour, face à lui, et fronce à peine les sourcils pour le verre surmonté de la boule épineuse qu’elle retrouve devant elle. Chameau ! Mais la suite n’est pas aussi évidente, sa revanche est proche

Bon appétit ! Je meurs de faim

C’est délicieux, la pâte est fondante, la cuisson parfaite... un régal. Lui, hésite, une interrogation dans le regard, qu’il formule du bout des lèvres, soudain méfiant

Chacun la sienne

Plus pratique. C’est succulent

La mienne est plus importante. Vous n’en voulez pas un morceau encore

Vous êtes plus grand que moi. Mais, je verrai plus tard, si j’ai encore faim... ou si vous en laissez... un peu

A peine de quoi le rassurer. Ne pas se laisser aller, garder un air impassible, ne pas suivre des yeux la fourchette qui offre la première bouchée... Ne pas prêter attention à... Alors là, bravo

Elle ne s’attendait pas à un tel contrôle de soi. A peine le teint un peu plus coloré par le feu qui doit lui arracher la gorge

Pas assez de sel, de poivre, de piment ? Elle pensait vraiment avoir eu la main assez lourde. Il faudra faire mieux la prochaine fois. Elle veille à bien doser l’inquiétude et la déception dans sa voix quand il repousse son assiette

Brice... vous n’aimez pas

Je n’ai plus très faim... Je vous la laisse toute

Plus rien pour moi ce soir, merci ! Mais vous la finirez demain, vous verrez, c’est très facile à réchauffer au four

Attention de ne pas aller trop loin... Emmanuelle

Brice

Je crois que la nuit va être longue

Pas plus que celles à venir
Ah ! Je vois

Elle a pris son temps pour finir son repas, jusqu'à la dernière miette, sans rien laisser paraître du plaisir qu’un enfant ressent d’une bonne plaisanterie ni... d’un début de mauvaise conscience. Vite étouffé, après tout, il l’a bien cherché

D’ailleurs, Brice ne fait aucun effort pour détendre l’atmosphère, il se *******e de l’observer, un rien narquois pendant qu’elle déguste une mousse au chocolat avec des mimiques de chatte gourmande, il n’esquisse pas un geste pour l’aider à débarrasser la table. Il s’applique à la tenir ainsi, captive d’un regard, alors qu’elle s’active devant une vaisselle expédiée au plus vite, qu’elle s’épuise à meubler le silence de bavardages futiles

Jusqu’où doit-elle aller pour le dérider ? Quand cessera-t-il de la fixer ainsi

Et c’est elle qui s’irrite, elle qui a envie de lui échapper, elle qui fuit.

C’est fini pour ce soir, je vais me coucher. Bonne nuit

Pas encore... Il est très tôt... Vous vous sentez mieux, n’est-ce pas

En pleine forme. Pas vous

Je dors très mal sur le canapé

Oh ! Tant que cela ? Aucun problème, il sera parfait pour moi

Il n’en a pas eu assez ? S’il compte la punir de cette manière, il commet là une belle erreur. Sa chambre, elle la lui rend bien volontiers. A bien y réfléchir, il lui donne une nouvelle possibilité. Elle ne s’est jamais si bien amusée ! Le temps de récupérer ses affaires et... elle va le lui rendre, son lit

Emmanuelle étrangle un rire quand Brice lui emboîte le pas, consciente de la méfiance qu’il ressent à son égard, et lui, sans tenter de la dissimuler, ne la quitte pas des yeux, veillant à ce qu’elle ne laisse aucune surprise désagréable derrière elle

Elle passe devant lui, légère. Sur l’épaule, bien en évidence, une de ses chemises, la meilleure qu’elle ait trouvée, à son avis la plus belle, la plus coûteuse et elle sourit au plissement des paupières, au pincement des lèvres qu’elle espère très fort devoir à la colère

Bonne nuit Brice, dormez bien

J’y compte... Pour vous aussi

Une heure à essayer de se concentrer sur les pages d’une quelconque revue. Assez de temps ? Non... encore un peu. Il faut laisser le silence prendre possession des lieux, y régner en maître absolu, jusqu'à rassurer Brice et lui permettre de trouver le sommeil. A supposer que son estomac ne le tiraille pas trop. Mais ne dit-on pas « qui dort, dîne. »

Elle n’en peut plus d’attendre, ne contrôle plus son impatience... Du courage... le moment est venu de mettre son idée en application

Elle a du mal à se décider. Il lui faut absolument quelque chose de spécial. Oui, ça, c’est parfait
Emmanuelle dépose avec délicatesse le disque brillant dans le lecteur, tourne le bouton du volume au tiers de la puissance qu’il peut libérer, - bien suffisant pour ce qu’elle espère - et réduit la lumière au maximum. Elle s’installe le plus confortablement possible au cœur du large canapé et se décide enfin à appuyer sur la touche de mise en marche de la télécommande

« Le vaisseau fantôme »

Brice ne pourra pas dire le contraire, elle est la meilleure pour joindre l’utile à l’agréable. Combien de temps avant de le voir surgir de la chambre

Paupières closes aux premières notes qui claquent, frappent les murs. Un des morceaux qu’elle préfère. La musique lui rend les vagues, l’orage, le bateau secoué, enfle son âme aux vents qui affolent la houle, et Emmanuelle naît fragile navire que la tempête menace, que les flots malmènent, et son corps se fait coque palpipante et vibrante entre les mains des hommes terrifiés et impuissants. Au point de sursauter sous la pression dure des doigts sur ses épaules, de laisser tomber la tête en arrière et regarder Brice, droit dans les yeux, pas même surprise de la colère qu’elle y devine, pour n’être que le reflet de celle qui gronde autour d’eux

Elle n’est qu’envoûtement, sans souvenir de sa motivation première, *******e, simplement, de le voir là, près d’elle et pouvoir partager ce moment avec lui. Heureuse au point de l’accueillir d’un sourire, de poser la main sur la sienne, avec tendresse, avec complicité... et par cela elle le désarme

Vous aussi, vous aimez

Jusqu'à sa voix que Brice a du mal à reconnaître, sans rancune, sans trace d’ironie. Pas une question, sinon souligner une évidence... l’harmonie de leur plaisir

Beaucoup ! Un très bon choix, Emmanuelle. Je peux vous tenir compagnie

Bien sûr, venez

Une pression affectueuse, sans délier leurs doigts, elle le guide près d’elle... reliée à lui et pourtant déjà repartie vers ailleurs

Silencieux, isolés dans leurs rêves, à vivre leurs émotions, jusqu'à la dernière note. Encore après que le calme soit revenu, en eux, autour d’eux. Et puis... un murmure inconscient... une pensée qui s’évade, qui les entraîne vers la réalité

Comme j’aime cette musique

Quelques mots, pour rappeler à Brice pourquoi il est près d’elle, pour lui rendre un début d’irritation. Il s’est laissé piéger, comme un débutant

Emmanuelle

Oui

Demain, la douche... Froide encore

Elle a du mal à reprendre ses esprits, à comprendre où il veut en venir. La douche ? Elle doit lutter contre la douceur qui la paralyse, se secouer pour retrouver un ton léger, et moqueur

J’en ai peur, Brice

Le repas

Aussi réussi que ce soir. Sauf si vous vous en chargez bien sûr. Moi, j’ai très peu d’appétit

La nuit

Celle-ci ne fait que commencer, la prochaine, plus courte encore, qui sait

Je vois

Elle frissonne de le voir se lever, sans un mot, et respire plus librement quand il prend la direction d’un placard dans l’entrée et elle sourit intérieurement à découvrir ce qu’il en retire. Elle a gagné ! Sans trop de peine, et sans blessure

Ils sont là, le reste aussi. Vous auriez pu les trouver très

Mes appareils ! Merci Brice.

Ne vous réjouissez pas trop vite. Le fait de les savoir en sécurité doit vous soulager. Si je me trompe, dites-le moi

Elle tremble, maîtrise mal la tension qui monte en elle. Elle essaie de se rassurer, il joue, c’est tout, lui, il joue encore ! Elle doit attendre, ne pas s’affoler parce qu’il remet le tout en place, qu’il referme la porte à double tour, soigneusement, avec précision

Juste pour l’agacer, sans plus ! Ne voit-il donc pas que c’est inutile désormais, qu’elle n’a plus aucune animosité envers lui ? Qu’elle n’en a jamais ressenti vraiment ? Ils se ressemblent quelque part, ils sont porteurs des mêmes rêves, et accessibles aux mêmes émotions

- Brice, c’est fini, cessez ce jeu... tout cela va trop loin

- Trop ? En effet ! Je m’engage à veiller personnellement sur cette clé. En échange, je ne désire rien de plus que continuer à profiter, dans les meilleures conditions, de tout le confort que j'ai pris la peine d'installer chez moi

Elle ne comprend plus. En lui, elle devine bien plus que de la taquinerie. Sa façon d’agir, le ton froid et distant qu’il emploie pour s’adresser à elle... pas seulement le résultat d’un mouvement de colère devant ses farces. Une envie réelle de la blesser par des menaces qu’elle sent sincères... et qui l’effraient

Sinon

Je pourrais l’égarer. Ou, qui sait, je suis très maladroit parfois. Puis-je compter sur un repas décent demain

Bien entendu

Je peux espérer trouver le sommeil cette nuit

J’y veillerai personnellement

Tant mieux, je suis rassuré. Bonne nuit, Emmanuelle

Il compte vraiment dormir ? La laisser se débattre avec une incertitude amère ? Elle ne peut pas en rester là, ils doivent aller jusqu’au bout, et pour elle, tout comprendre

Si je vous promettais de ne plus vous jouer de mauvais tours, me les rendriez-vous

Non ! C’est pour moi le seul moyen de vous retenir ici

Pourquoi agissez-vous ainsi avec moi

Dès que Doc donnera le feu vert, vous pourrez partir

Et il s’imagine qu’elle va y croire ? Que fait-il de ses obligations, de ses amis... Sa famille. Ils vont la chercher. L’hôtel... elle y a une note en suspens. Tout cela en devient ridicule

Ils attendront. Pour l’hôtel, tout est réglé. Votre bagage entier est derrière cette porte

Combien

Pas grand-chose. Prenez cela comme... un cadeau

Un cadeau ? Il peut le garder, et qu’il s’étouffe avec ! Elle a un travail à finir, il ne réalise pas où une telle attitude peut la conduire. Elle doit lui faire prendre conscience de ce que pourrait entraîner son comportement, en agissant ainsi, c’est son avenir professionnel qu’il met en jeu. Si elle ne va pas au bout de ses engagements, elle va perdre toute crédibilité

Vous serez en retard. Pour tout vous dire, vous ne partirez d’ici que lorsque je le déciderai, autant vous faire à cette idée dès maintenant

Pourquoi ? Brice, il y a un instant, j’étais prête à faire la paix. Je n’aime pas me trouver en position d’infériorité devant qui que ce soit. Je ne sais pas supplier, non plus

Il me serait pourtant agréable de vous entendre dans ce registre-là, j’y trouverais un plaisir sans égal

N’espérez pas m’y réduire ! Vous avez pu vous rendre à Grandrieu, vous auriez tout aussi bien pu m’y conduire

En effet

Alors ? Vous connaissez toutes les données de ma situation et je n’ai rien fait qui justifie votre attitude. Persistez-vous dans votre entêtement à me retenir ici

J’en suis navré

Vous ! Vous n’êtes qu’un... qu’un monstre sans cœur

Un fait reconnu par tous

Brice... Cela n’avait rien à voir

Je vous laisse, Emmanuelle, il est tard

Tard ? Pour qui

Il aurait mieux fait de la laisser dans la neige, perdue dehors. Elle affronterait mille fois le froid, la peur, l’obscurité plutôt que l’indifférence qu’il montre aux êtres qui croisent sa route.
Je vous plains, Brice D’Orval. Ma place est meilleure que la vôtre. Mais je trouverai un moyen de sortir d’ici, vous n’arriverez pas à m’en empêcher

Je vous conseille fermement d’abandonner toute idée de fuite. Pour le moment je suis seul à décider et je ne sais pas encore ce que je vais faire de vous. L’heure venue je ne suis pas certain de vous voir apprécier la situation, alors... ne soyez pas trop pressée d’en arriver au bout. Dormez bien

C’est elle qui lui tourne le dos, qui s’éloigne sans plus rien attendre de lui

Plus envie de jouer, plus envie de rire

C’est son univers qu’il veut détruire

 
 

 

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ÞÏíã 24-02-10, 08:12 PM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 12
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11













Passive et indifférente. Aucun regard vers Brice quand il
pénètre dans la pièce

Le petit déjeuner est prêt. Vous venez

Emmanuelle ne tourne pas la tête, semble ne pas l’entendre. Elle reste front collé à la vitre froide. A l’extérieur, le ciel, bas et triste, a repris ses couleurs d’hiver... A l’image de son humeur

C’est une nouvelle stratégie de guerre ? Vous n’avez rien trouvé de plus efficace qu’une grève de la faim ? Votre attitude est puérile, tout autant que celle d’hier... Je vous attends dans la cuisine. Ne tardez pas

Quelle tactique ? Elle n’a pas faim, sans plus. Une nuit interminable, à se poser des questions. Aucune réponse

Elle se méfie de tout, de tous

Le gentil Docteur Bonnel ? Complice sans aucun doute. Nul appui à attendre de sa part. Le dernier vers qui se tourner.

S’il y a bataille à mener, elle le fera seule

Neuf, dix kilomètres jusqu'à Grandrieu. Pas le bout du monde. Faisable si elle peut se glisser dehors assez tôt, tromper la vigilance des chiens

Trop tard pour aujourd’hui, et puis elle n’est pas assez préparée ! Tant pis pour ses appareils, et pour ses papiers, mais elle doit se procurer, malgré tout, un peu d’argent... Au village, elle trouvera bien le moyen de joindre sa famille, ensuite, l’un de ses frères se chargera de récupérer ce qui lui appartient. Et elle oublie qu’elle est toujours pieds nus... Pas les conditions idéales pour donner corps à ses envies de fuite

Fuir ? Pour qu’il ait, ainsi, la satisfaction de l’imaginer terrorisée ! Non ! Il veut la guerre, il va l’avoir

Et, elle a besoin de comprendre également le pourquoi de tant d’animosité à son encontre, et ce qui le pousse à la maintenir dans une situation insensée et injustifiable

Elle est profondément peinée et déçue par toute la froideur qu’il lui manifeste, à cause de la certitude de ne pas la mériter, tout autant que l’évident ressentiment qu’il affiche son égard... Pour cela aussi, il devra s’expliquer

Un point pour lui, il est effectivement absurde de garder l’estomac vide

Puérile ? C’est ainsi qu’il la définit ? Il est temps de lui montrer à qui il va se frotter

Quand elle pénètre dans la cuisine, prête à soutenir un nouvel affrontement, Brice achève tranquillement son café avant de lui jeter un coup d’œil ironique. Il lui présente des toasts grillés, avance une théière fumante et du lait... sans un sourire, mais le ton est presque courtois, sinon... amical.

Venez vous asseoir

C’était mon intention

Je suis ******* de vous voir adopter une attitude raisonnable

Je suis désolée de ne pouvoir en dire autant de vous

J’espère que le thé est assez chaud, s’il n’est pas à votre goût... ou bien si vous désirez autre chose
Ça ira comme ça, ne vous dérangez plus pour moi
Vous devriez considérer la situation du bon côté

Lequel ? Du vôtre ? Ne me sous-estimez pas, Brice, jamais... je ne suis pas idiote et rien ne vous autorise à vous conduire ainsi envers moi ! Alors, de grâce, ne poussez pas l’ironie jusqu'à souhaiter me voir en sourire

Vous prenez les événements trop à cœur

C’est une habitude chez moi... Ecoutez... je n’ai aucune envie d’engager une nouvelle querelle, et pour le moment, je n’aspire qu’à déjeuner en paix

Et moi, à vous tenir compagnie

Je n’y tiens pas, et si vous avez... terminé... j’aimerais rester seule. Je n’aurai pas ainsi l’impression d’être sous surveillance

Ou pourrait-elle aller, d’ailleurs ? A quoi sert qu’il demeure près d’elle ! Ne pourrait-il s’éloigner... le temps d’une balade dans les bois. Et ses chiens... N’ont-ils plus aucun besoin de sortir, de courir, de profiter d’un instant de liberté ? Comme chaque jour... et pour elle, une éternité de solitude pour se reprendre, mûrir un plan d’action et... Sortir ! Ils ont de la chance ! Et bien plus de droits qu’il ne lui en accorde, à elle... alors qu’elle partage, avec eux, les murs de la même prison

Jusqu'à la veille, elle pouvait lui être reconnaissante de ses attentions... même bourrues... et de son hospitalité, mais désormais

Vous avez encore deux jours de traitement. Dès que vous achèverez votre petit déjeuner, je m’en occuperai

Pas vous ! Je n’ai plus aucune confiance en vous, et je vous interdis de vous approcher de moi. Et puis... je vous laisse, décidément, vous me coupez tout appétit

- Asseyez-vous ! Ça va, je n’insiste pas, vous avez la maison pour vous toute seule si c’est ce que vous souhaitez... et persistez dans votre rôle de victime si ça vous amuse, mais... sans moi ! A plus tard.

Il est furieux ! C’est lui qui se permet de montrer de la mauvaise humeur

Elle n’arrive pas à cerner ses motivations. Son geste envers lui, l’autre soir ? Interprété comme une marque de pitié ? Pas évident. Ils en ont parlé, elle n’a rien décelé de tel chez lui

Elle a encore dans les oreilles le bruit de la porte claquée avec violence derrière lui

Mais elle a d’autres préoccupations, et surtout du souci pour ses proches. Elle en est à sa septième journée... Une semaine entière ! Ses parents l’espèrent, chez eux, à Clermont, pour le soir même, et ils vont l’attendre et s’inquiéter... Sans raison

Le retour de ses amis, leur ignorance sur l’endroit où elle se trouve, tout cela va ajouter à leur angoisse. Ils n’ont pas à subir les conséquences des agissements d’un individu irascible... mais comment les rassurer sur son sort

Elle doit trouver un moyen de canaliser l’irritation qui sape sa lucidité, occuper ses mains et... autant mettre un peu d’ordre... au moins cela

Depuis quelques jours, un début de pagaille s’est installé, qui ne concorde en rien avec l’image d’individu organisé, à la limite de la maniaquerie, que Brice lui a donnée. Les objets ne retrouvent pas toujours leur place et il paraît avoir, chaque jour, un peu plus de mal à maintenir l’aspect froid et impersonnel qu’elle a trouvé à son arrivée

Trop bousculé sans doute à prendre soin d’elle

Pas tant que cela, finalement, ou du moins, pas au point d’en perdre l’automatisme des gestes

Et il y a aussi... comment imaginer un homme tel que lui affairé à nettoyer des carreaux, dépoussiérer des meubles et... balayer et lessiver des sols ! Lui ? Sait-il seulement manier un manche à balai

Quelqu’un doit l’aider... quelqu’un de l’extérieur... quelqu’un dont elle pourrait espérer une complicité. Voilà qui ferait bien son affaire ! Mais elle n’a vu personne... pas depuis qu’elle va mieux. Ce qui ne signifie pas qu’elle se trompe tout à fait

Ce quelqu’un... pourrait être... en vacances ou ne pas venir régulièrement... ou à la demande... ce qui ne l’arrangerait pas du tout ! Au Diable Brice et le Gévaudan

Autant aborder la situation au mieux, avec calme et, surtout, ne montrer aucune faiblesse

Elle a attaqué par la cuisine, la laissant étincelante de propreté et dans un ordre sans faille, mais à sa convenance. La pièce principale ensuite, déplaçant les meubles, s’efforçant de lui prêter un aspect plus accueillant, plus chaleureux, au travers de petits détails, et elle n’a cessé que satisfaite du résultat obtenu. A défaut de mieux

Dans la salle de bains, elle a libéré un espace bien à elle. Il faudra penser à réclamer ses affaires de toilette, et pas question de se les voir refuser

Quant à la chambre, rien de plus que ce à quoi Brice est habitué... De l’ordre, et aucune recherche pour la lui rendre agréable. Et c’est bien assez pour lui

Emmanuelle ne se rend pas compte, qu’instinctivement, sans le vouloir, au travers de la disposition des coussins, dans la manière de tapoter l’édredon, de placer le fauteuil juste au meilleur endroit, devant la fenêtre, dans les plis d’une couverture blanche abandonnée sur le dossier, par le livre qu’elle laisse ouvert, sur l’assise, en attente de la main qui va le reprendre, elle imprime aux lieux une âme différente

Elle ne supporte plus les portes fermées autour d’elle, comme autant d’issues qui la narguent pour lui être interdites

Elle veut voir ce qu’elles dissimulent. Indiscrète ? Plus maintenant, et... puisqu’il faut bien commencer quelque part, pourquoi pas par les deux à droite de l’entrée

La première donne sur un court vestibule qui la guide vers deux pièces. Elle qui pensait se trouver dans une cabane ! Et lui ! Une brute, qui l’a consignée de longues heures sur un canapé, très confortable, elle l’admet volontiers, mais sans intimité réelle, alors que la maison dispose de deux autres chambres. Dès la prochaine nuit, elle en occupera une, la plus grande, la plus claire, d’où la vue est aussi belle que de la baie de la cuisine, la même exposition, le même panorama

Elle verra plus tard, demain, comment l’aménager. Demain Envisage-t-elle vraiment être encore là, demain

De retour devant la seconde, elle a la mauvaise surprise de la trouver fermée à double tour, et, en elle, l’envie féroce et subite d’en forcer la serrure, d’aller au bout, et finalement se montrer capable des abominables pratiques dont il la soupçonne, sans vouloir admettre que par son errance au travers de la maison, elle ne cherche qu’à mieux connaître son geôlier, cerner ses motivations, et définir son but. Pour mieux le combattre ? Elle ne sait plus

Elle entend les chiens... Déjà ! Il est plus tard qu’elle ne le pensait. Il faudra qu’il attende que le déjeuner soit prêt.
Les réserves diminuent... Penser à lui dresser une liste des Une liste ? Elle devient folle ! Quelle importance ? Rien de tout cela ne la concerne

Elle écoute Brice gronder gentiment les chiens, elle s’étonne de deviner un soupçon de joie dans sa voix et se concentre sur ses préparatifs, pour ne pas lui donner l’impression de l’attendre, et bien moins de guetter sa réaction devant les modifications qu’elle a apportées dans son univers. En tout cas, elle l’en espère contrarié, et elle essaie de s’en convaincre de toutes ses forces. Il ne manquerait plus que le nouveau décor soit à son goût, elle serait obligée de tout recommencer !

Flamme, Gus... Assis

Elle le déteste pour le soin qu’il montre à ignorer sa présence, à taire la moindre observation

Où est le sucre
Pour les chiens ? Vous ne devriez pas. Plus bas, juste en dessous

Pourquoi

Ce n’est pas indiqué pour eux

Non, pourquoi avoir déplacé le sucrier

Trop haut pour moi

Et le reste
Trop impersonnel. A demeurer ici, autant m’y sentir à l’aise

Tiens donc ! Vous n’auriez pas pu attendre mon retour

Je prends les mêmes libertés chez vous, que vous avec moi. Brice

Oui

J’aimerais récupérer ma trousse de toilette. Quelques affaires aussi. J’ai besoin de vêtements propres

Oui, bien entendu

Autre chose, mes parents me croient sur le chemin du retour. Ils vont certainement s’inquiéter de ne pas me voir arriver ce soir. Il faudrait les prévenir que je suis retenue par un travail quelconque

Donnez-moi leur numéro de téléphone, je m’en occuperai... C’est tout

Non, je compte m’installer dans l’une des deux chambres dès cette nuit. A moins que cela ne vous pose un problème

Une des deux... Vous n’avez pas mis longtemps pour fureter dans tous les coins. Quel intérêt trouvez-vous donc à violer ainsi la vie privée des gens

Qu’y a-t-il de tellement important à découvrir dans des pièces abandonnées ? Que suis-je sensée y rechercher

Vous n’y trouverez aucune information pour votre article

Mon article ? Mais... Brice ! Je n’écris rien, je ne fais que prendre des photos, et... votre vie... vos secrets... ils ne m’intéressent pas... Je commence à comprendre pourquoi j’en suis là

Laquelle souhaitiez-vous occuper

Cela n’a plus aucune importance, je suis... fatiguée... et très lasse de tout ça. Vous vous trompez, sur toute la ligne, mais je sais que rien de ce que je pourrai dire ou faire ne modifiera votre opinion à mon sujet

Pourquoi mentir ! Etes-vous incapable d’affronter une situation ouvertement

Votre succès vous est monté à la tête, vous n’êtes qu’un... qu’un paranoïaque

Taisez-vous

Mais vous ne savez rien de moi ! Pas un seul instant vous ne m’avez crue sincère. Pour vous, je suis comme... comme les autres, n’est-ce pas ? Je ne peux pas me battre contre vous, Brice. Vous faites erreur sur la personne. Celui qui est parti, qui est très loin de vous, Marc, mon compagnon de route, c’est de lui et de lui exclusivement que venait le danger.

Vous étiez ensemble. Votre profession

Je suis photographe, et alors ! De quoi suis-je coupable ? D’aimer fixer de belles images sur du papier ? Et vous ? Avec votre peinture, vos pinceaux, et vos toiles... Qui pourrait vous le reprocher

Je ne traque ni ne harcèle personne
Je ne suis pas venue jusqu’ici pour vous. Je partais en vacances, et compléter une série de prises de vues pour une station de ski, et à cause d’un appel du journal, mes amis sont partis sans moi. J’aurais dû refuser ! En arriver là pour un stupide match de foot et un acteur dont je n’ai jamais entendu parler ! Il y a eu contrordre à la dernière minute et je n’ai pas voulu laisser Marc se perdre dans la région. Moi, je n’y suis venue qu’en touriste, et absolument pas pour vous. C’est la stricte vérité, libre à vous d’y croire ou pas. Où allez-vous

Il faut que je sorte... Donnez-moi le numéro de téléphone de vous parents

Qu’allez vous leur raconter ? Ils ne se *******eront pas de vous entendre, vous, il faudra bien que je puisse leur parler, à un moment ou à un autre... Nous sommes trop unis pour les tromper

Je trouverai. Rien d’autre

Regardez par vous-même, vos réserves diminuent

Ce n’est pas un problème, nous serons livrés ce soir. A tout à l’heure, je pense être de retour pour le déjeuner

 
 

 

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12





















Brice raccroche le combiné, séduit par la voix enjouée de Madame
Davrey, touché par la gentillesse qu’il y a perçue, mais surtout intrigué par l’étonnement qu’il y a deviné

Il s’est présenté comme un envoyé du journal, ce qui n’a provoqué aucune réaction particulière, sinon une exclamation ébahie quand il en est arrivé à prétendre Emmanuelle retenue par une interview, chez un vieil original, dans une cabane perdue au cœur du Gévaudan, sans moyen de communication avec l’extérieur

Aucune interrogation sur l’identité du personnage en question, ni aucune malsaine curiosité à satisfaire... alors qu’il s’y était préparé

Mais d’étranges recommandations... comme celle de pas se montrer impatient, de ne pas bousculer Emmanuelle... et de ne pas lui en vouloir si elle se montre un peu maladroite ou réticente... avant de s’écrier qu’ils sont, tous, devenus fous à la rédaction pour demander une chose pareille à sa fille, à croire qu’ils n’avaient personne d’autre sous la main ou... qu’ils ont l’intention de se saborder

Et il s’est soudain senti complètement ridicule, adossé à la porte d’une cage de verre, l’esprit pétrifié devant un refus d’évidence, totalement déconcerté à regarder un écouteur déversant un rire d’oiseau moqueur

Jusqu'à ce qu’il s’éteigne brusquement... pour faire place à la consternation. L’anniversaire d’Emmanuelle... toute la tribu est réunie, ils sont tous à la maison... uniquement pour elle... et elle n’y sera pas... Le premier qu’elle ne partagera pas avec eux

Il a eu soudain devant les yeux l’image d’une famille heureuse, unie où l’amour ne se partage pas mais se vit en commun, dans une chaude et réconfortante tendresse

Et la prière de l’embrasser, très fort, pour chacun, de lui rappeler leur affection, et de la chiner un peu au sujet des surprises qui l’attendent

C’est ainsi que Brice a appris qu’Emmanuelle adore taquiner l’attente, s’appliquant à doser une impatience pour en prolonger d’autant le mystère, jusqu'à reculer au possible le plaisir d’une découverte pour mieux le savourer

Il en a eu pour une bonne heure, à déambuler dans les rues de Grandrieu, faisant de courtes haltes dans quelques boutiques. Il a roulé lentement sur le chemin du retour, pour avoir du temps devant lui, pour se ressaisir, réfléchir encore et encore

Il doit prendre une décision. Se résoudre ou pas, une fois, une seule, une enfin, à accorder sa confiance à autrui.

En Emmanuelle

La maison s’ouvre à lui et il réalise brusquement qu’il appréhende de la trouver déserte, et il se rassure à la musique qui l’accueille. Il passe par la cuisine, regarde la table prête, le couvert, dressé pour deux... plus de fleurs... mais toujours le souci de l’esthétique, la nécessité de rendre le temps d’un repas agréable... il en avait perdu l’habitude, et s’étonne d’en retrouver le plaisir

Nul besoin de vérifier le contenu des plats qui attendent au chaud, il est persuadé n’y trouver aucun méchant tour... Mais... elle... Où est-elle

Il ne sait plus s’il a le droit de persister à la contraindre ainsi... Devant le placard, il recherche, au fond de sa poche, le froid contact d’une clé et il doute encore... et, finalement, c’est d’une main décidée qu’il l’ouvre, qu’il en retire ce qu’il y a dissimulé

Dans le séjour, il ne reste que des braises dans la cheminée, et

Elle est là, allongée sur le canapé, immobile et assoupie, bras replié au-dessus de la tête, les chiens près d’elle. Cela aussi, il aurait dû le voir... surtout chez Flamme, méfiant et rétif à tous. Quant à Gus... il lui est entièrement soumis... Ils se sont attachés à elle, ils refusent parfois de le suivre, lui, pour rester avec elle. Leur instinct est son plus sûr allié

Elle dort, bercée par les notes de l’Adagio. Il dépose la besace, les appareils, et le sac de voyage sur la table basse, il y ajoute les paquets qu’il a ramenés de Grandrieu à son intention

Sur le point de se retirer, il hésite, pour refuser l’impression d’une fuite. Il est mal à l’aise, se sent coupable vis-à-vis d’elle, de sa froideur, de ce qu’il lui a infligé... coupable... de ne pas lui avoir accordé le bénéfice du doute

Le disque s’achève et c’est le silence qui semble la troubler. Il n’ose pas la réveiller tout à fait, préfère s’éloigner, la laisser seule trouver les réponses qu’elle serait en droit d’exiger de lui

Les deux assiettes... les deux chaises qui se font face.. et ne plus savoir quelle attitude adopter... et dans un moment... il lui faudra affronter son regard

Il est rentré avant les premiers flocons... une tempête est annoncée et la météo est pessimiste pour les deux jours à venir. La veille, il en aurait retiré de la satisfaction... mais désormais...

Vous n’avez pas faim

Il ne l’a pas entendue pénétrer dans la pièce

Pas tellement

Dans sa voix, il ne trouve aucune trace de joie, rien de ce qu’il espérait, il est déçu également de la deviner encore sur la défensive, et méfiante aussi

Emmanuelle, c’est fini

Fini

La guerre... il n’y aura plus de bataille, j’ai déposé les armes

Tout y est ? Vous n’avez rien gardé

Rien. Les paquets sont pour vous aussi. J’espère que tout vous ira

Vous avez prévenu ? A qui avez-vous parlé ? Mon père

Votre mère. C’est une personne charmante

Bien trop gentille, au point d’en être aveuglée. Mon père n’aurait cru en rien.

Alors, nous dirons que j’ai eu de la chance

et... pour le reste... que dois-je en penser

Que vous êtes libre

Libre

Entièrement... Excusez-moi, je dois vous laisser. Je serai chez le Docteur Bonnel, si vous avez un problème, envoyez Flamme, il a l’habitude

Brice

Non, pas maintenant... je ne veux pas en parler... pas assez les idées claires. A tout à l’heure

 
 

 

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